Yegor Dyachkov, cello
Laval Symphony Orchestra
Jean-François Rivest, conductor
- Antonín Dvořák (1841-1904)
- Concerto for Cello and Orchestra in B minor, Op. 104
- 1 I. Allegro [15:29]
- 2 II. Adagio ma non troppo [11:31]
- 3 III. Allegro moderato [12:50]
- Symphony No. 8 in G major, Op. 88
- 4 I. Allegro con brio [11:03]
- 5 II. Adagio
- 6 III. Allegretto grazioso [6:29]
- 7 IV. Allegro ma non troppo [10:25]
album reviews
L'UNION PARFAITE ENTRE DYACHKOV ET DVORAK
La première fois que j'ai entendu le violoncelliste Yegor Dyachkov remonte au Concours international de musique du Festival Orford en 1997. Depuis, je n'ai cessé d'être touché par ce vibrant musicien montréalais originaire de Russie.
À fleur de peau
Animé d'une sensibilité musicale à fleur de peau hors du commun, Yegor Dyachkov joue et respire en union parfaite avec le Concerto pour violoncellede Dvorak. Chaque phrase musicale s'écoute comme un poème, particulièrement dans le deuxième mouvement ainsi que dans les dernières mesures du Concerto, jouées de façon émouvante. Bien sûr, on pourrait s'adonner au jeu des comparaisons avec d'autres grands interprètes dans l'abondante discographie de ce célèbre concerto. Ce n'est pas la peine, la personnalité de Yegor Dyachkov dégage tout ce qu'il faut d'intensité et de force pour convaincre qui que ce soit de l'authenticité et de la beauté de son interprétation.
Clarté éblouissante
À la direction de l'Orchestre symphonique de Laval, Jean-François Rivest traite la musique de Dvorak avec beaucoup de soin. Dans le Concerto, il y a osmose véritable entre le soliste et l'orchestre. Le dialogue et les échanges entres les différents pupitres et le violoncelliste se révèlent d'une clarté éblouissante. Le romantisme de la Symphonie no 8 en sol majeur, op.88 du même Dvorak s'épanouit sans lourdeurs ni clichés.
Musique savoureuse
En somme, la virtuosité de Yegor Dyachkov, la direction minutieuse du maestro ainsi que le talent des solistes de cet orchestre, dont Élaine Marcil au violon et Marie-Andrée Benny à la flûte, rendent cette musique de Dvorak encore plus savoureuse.
Deux orchestres dominent les dernières réalisations de la jeune industrie québécoise du disque. Bien que le plus substantiel des deux programmes soit celui de l'Orchestre Symphonique de Laval, avec, de Dvorak, le Concerto pour violoncelle et la huitième Symphonie, nous donnerons d'abord la parole à l'Orchestre Symphonique de Québec.
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Dvorak encore, mais, cette fois, des oeuvres dont il faut bien admettre qu'elles pèsent plus dans la balance que les aimables Danses slaves: le Concerto pour violoncelle, sans doute le plus beau de tous les concertos destinés à cet instrument, et la huitième Symphonie, plus attachante encore que la fameuse Nouveau Monde.
Ici, la concurrence est redoutable: huit versions différentes de Rostropovitch pour le concerto et, pour la symphonie, les authentiques témoignages des plus grands chefs tchèques, Kubelik en tête. Personne, bien sûr, n'ira préférer Yegor Dyachkovà Rostropovitch, Jean-François Rivest à Kubelik ou l'Orchestre de Laval au Philharmonique Tchèque. Et pourtant... oui, et pourtant, le résultat est ici très impressionnant.
Procédons encore à l'aveugle. Chez Dyachkov, l'attaque, la musicalité et la sensibilité sont celles d'un grand violoncelliste, le commentaire orchestral suit toutes les inflexions du soliste (et jusqu'à ses moindres rubatos et maniérismes!) et les interventions des premiers-pupitres sont impeccables (la flûte, à signaler). Occupant seuls la deuxième moitié du disque, Rivest et Laval se maintiennent au même niveau de jeu et d'inspiration à travers les quatre mouvements de la symphonie.