Loué pour sa remarquable présence sur scène, sa qualité d’écoute, son jeu nuancé et sa générosité, le violoncelliste Yegor Dyachkov est un récitaliste, chambriste et soliste inspiré. Proclamé Artiste de l'année par la Société Radio-Canada, il se produit en Europe, en Asie, en Amérique Latine, au Canada et aux États-Unis, où il fait ses débuts au Lincoln Center de New York en octobre 2000. Il est l'invité de grands orchestres comme ceux de Anvers, Genève, Montréal, Rio de Janeiro, Toronto et Vancouver avec les chefs d’orchestre Lev Markiz, Grant Llewellyn, JoAnn Faletta, Anne Manson, Mario Bernardi et Yannik Nézet-Séguin entre autres. Il participe aussi à de nombreux festivals internationaux, dont ceux d'Évian, Kronberg, Tanglewood, Seattle, Prussia Cove, Ottawa, Lanaudière ou Vancouver.
Les prestations récentes et à venir de M. Dyachkov incluent des invitations renouvelées au Festival of the Sound, au Festival de Lanaudière, au International Cello Festival of Canada, au Women’s Musical Club of Toronto ainsi que des concerts avec l’Orchestre symphonique de Québec, l’Orchestre de chambre de Stuttgart et le Seattle Chamber Music Society.
Ce parcours artistique engendre de précieuses collaborations avec des ensembles et interprètes marquants. La musique de chambre demeurant au centre de ses intérêts, Yegor Dyachkov s'associe aux quatuors Arditti, Borromeo et St. Lawrence, aux pianistes Jean Saulnier, John Lenehan, Martin Roscoe, Anton Kuerti, Stéphane Lemelin et Marc-André Hamelin, aux violonistes James Clark, Jonathan Crow, Antje Weithaas, Scott St. John, Andrew Wan et Yehonatan Berick, aux violoncellistes Steven Isserlis et Colin Carr, aux clarinettistes James Campbell and Todd Palmer. De 2005 à 2014, il a été membre de Triple Forte, avec le violoniste Jasper Wood et le pianiste David Jalbert. En 2007, il fonde l’Ensemble Magellan, avec le violoniste Olivier Thouin, l’altiste Yukari Cousineau et le pianiste Jean Saulnier. En 2015, il fonde également le Trio de Montréal, avec le violoniste Axel Strauss et le pianiste Ilya Poletaev.
Yegor Dyachkov accorde une place de choix à la création musicale d'aujourd'hui. Il crée plusieurs œuvres qui lui sont dédiées : la Sonate de Jacques Hétu, Ironman pour violoncelle et orchestre et The Agate Rosary pour violoncelle et piano de Michael Oesterle, Vez pour violoncelle seul d’Ana Sokolovic, ainsi que Menuhin : Présence, un concerto écrit pour lui par le regretté André Prévost. Il assure la première française et la première canadienne deDiplipito pour violoncelle, haute-contre et orchestre de Giya Kancheli. Yo-Yo Ma et Sony Music l'invitent en outre à participer au « Silk Road Project ».
Né à Moscou en 1974, Yegor Dyachkov étudie avec Aleksandr Fedorchenko au Conservatoire Tchaikovsky et Yuli Turovsky à l'Université de Montréal. De 1995 à 1998, il est l'un des deux élèves de Boris Pergamenschikov, à la Hochschule de Cologne. Il bénéficie également des conseils de Mstislav Rostropovitch, André Navarra, David Geringas et Frans Helmersson.
Grâce à l'obtention du premier prix au Concours International d'Orford en 1997, il réalise son premier disque compact en gravant, pour la maison Chandos, le Concerto Ballata de Glazounov. Yegor Dyachkov produit par la suite plusieurs autres enregistrements, tous accueillis avec éloges par la critique : sonates de Brahms, oeuvres de Prokofiev et de Stravinsky, duos avec le violoniste Olivier Thouin (tous on Analekta), concerto pour violoncelle de Dvorak (Riche Lieu), sonates de Chostakovitch, Schnittke et Prokofiev (Pelléas, Prix Opus 2001), oeuvres de Jacques Hétu et de André Prévost (Doberman-Yppan), sonates de Strauss et de Pfitzner (Brioso). De plus, ses prestations sont régulièrement diffusées à la radio et et la télévision au Canada et ailleurs dans le monde.
Il est essentiel pour Yegor Dyachkov de maintenir ses activités de pédagogue et d’entretenir un dialogue avec les jeunes musiciens. Il donne régulièrement des classes de maître et enseigne à l’École de musique Schulich de l’Université McGill, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal et à l’Académie du Centre d’arts Orford.